Absent d’Europe jusqu’au début des années 2000, le moustique tigre profite du réchauffement climatique pour coloniser nos contrées. Cette espèce exotique envahissante a été identifiée pour la première fois à Genève en 2019. Depuis, l’insecte maudit se répand. Recensé actuellement dans une dizaine de communes genevoises, il va inéluctablement s’implanter dans tous les secteurs urbanisés du canton d’ici deux ou trois ans.
Agressif, le moustique tigre est capable de piquer plusieurs fois de suite la même personne. Actif le jour, il peut se regrouper en nuées très gênantes lors de repas ou d’événements en plein air. Le risque est encore minime aujourd’hui à Genève, mais ces insectes peuvent servir de vecteurs à des maladies tropicales comme la dengue, la maladie du virus Zika et le chikungunya. Si sa présence est désormais inéluctable à nos latitudes, des mesures simples et peu contraignantes peuvent être mises en place pour limiter sa progression, et par conséquent les désagréments causés.
Tout l’enjeu est de réduire autant que possible les sites de ponte en ville. Pour se reproduire, les moustiques tigres affectionnent particulièrement les eaux stagnantes dans des milieux artificiels, comme des coupelles, des vieux pneus, des récipients abandonnés et des gouttières. Pour éviter d’être colonisés par l’insecte, ces sites doivent être asséchés, rendus inaccessibles à l’aide d’un couvercle ou d’une moustiquaire, ou alors traités de manière répétée avec des larvicides spécifiques, ciblés et biodégradables.
Les étangs, les mares et autres plans d’eau naturels, délaissés pas l’envahisseur, ne sont pas concernés par cette problématique.